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Information importante repérée sur le blog marlenescorner.net

STM, l’association internationale des éditeurs en sciences, techniques et santé, vient d’envoyer un courrier à la direction de Research Gate, via son cabinet d’avocats […]

Ce regroupement d’éditeurs scientifiques demande à ResearchGate de mettre en oeuvre des moyens de détection des documents déposés qui ne respecteraient pas les politiques des éditeurs. Les pdf éditeurs représenteraient 80% des documents déposés dans ResearchGate.

Le système envisagé permettra de « verrouiller » le document en ne donnant plus accès qu’aux co-auteurs ou à des groupes de personnes définis. L’auteur recevra même un petit message lui expliquant comment donner un accès plus large à ses documents, par exemple, je suppose, en lui proposant de payer des APCs…

Pour faire de la pédagogie auprès des auteurs, STM est prête à travailler avec RG, en renforçant la communication sur les politiques des éditeurs en matière d’auto-archivage.

Sympa, STM ne met pas la pression à Research Gate : elle lui donne jusqu’à juin 2018 pour passer ses contenus au crible et identifier les articles dont le niveau d’accès doit être modifié.

Et puis, bien sûr, dans un souci de préservation de l’intégrité scientifique, il n’est plus question que RG indexe les métadonnées des documents qui se trouvent sur ses serveurs, ni que RG se recréée une base de données interne en copiant les documents eux-mêmes…

Si Research Gate ne répond pas positivement à cette proposition d’ici la semaine prochaine, la société sera « contactée » individuellement par les membres de la STM, ou plus vraisemblablement par leurs avocats, un peu comme Elsevier ou l’American Chemical Society l’ont fait avec Sci-Hub.

Cette démarche montre clairement que les éditeurs s’inquiètent des nouvelles pratiques (illégales) des chercheurs (dépôts des pdf éditeurs dans RG ou utilisation de Sci-Hub). Ces pratiques (illégales et non recommandées par les institutions) modifient complètement un système jusqu’à présent verrouillé par des barrières techniques, juridiques et financières.

Votée le 7 octobre 2016, la loi dite numérique autorise dorénavant dans son article 30 le dépôt des postprints (final reviewed manuscript), en open access, dans les archives ouvertes moyennant un embargo de 6 mois pour les disciplines STM et de 12 mois pour les SHS.

Cet article 30 permet un droit secondaire d’exploitation au chercheur même si un contrat a été signé avec un éditeur. Il n’y a pas de limite géographique quand au contrat signé. Les restrictions sont

  • au moins un des auteurs doit être français
  • l’activité de recherche ayant permis les résultats publiés soit financée au moins pour moitié sur fond public (ce qui est la majorité des cas)
  • il n’y a pas d’effet rétroactif à l’application de cette loi. Cela veut dire qu’elle s’applique à tous les postprints acceptés à partir du 8 octobre 2016.

Quels types de publication sont concernés ? La loi parle « d’écrit scientifique publié dans un périodique publié au moins une fois par an » :

  • les publications de type articles dans la presse d’information générale sont exclues. Une zone grise risque d’ailleurs de se former à propos des travaux de vulgarisation pour déterminer jusqu’à quel point ils constituent des « écrits scientifiques ».
  • les ouvrages de type monographies, ainsi que les contributions à des ouvrages collectifs sont exclus car ne constituent pas une publication périodique. Pour ce type de publications, les cessions de droits exclusives continueront à prévaloir si elles sont consenties par les chercheurs
  • les illustrations sont exclues car ne sont pas des écrits
  • la version initiale de l’article de loi faisait aussi référence aux « actes de congrès ou colloques » sans mentionner de périodicité particulière. Mais ce type de publications a été retiré de l’article au cours de la discussion parlementaire. Cela ne signifie cependant pas que le droit d’exploitation secondaire ne pourra pas jouer pour des actes de colloques, mais il faudra regarder quel type de publication en est le véhicule. Si ces écrits sont publiés dans une publication périodique paraissant au moins une fois par an, le chercheur conservera le droit de les déposer en Open Access dans une archive ouverte, mais pas s’ils sont publiés dans des monographies.

Source : Open Access : quelles incidences de la loi « République numérique » ?
https://scinfolex.com/2016/10/31/open-access-quelles-incidences-de-la-loi-republique-numerique/

Le succès rencontré par les réseaux sociaux professionnels posent la question de la captation de la connaissance scientifique par des entités commerciales. En offrent une plateforme bien faite, ces sociétés ont réussi le même exploit que les éditeurs scientifiques : obtenir gratuitement la connaissance des chercheurs eux mêmes et revendre des services basés sur ces informations qu’ils n’ont pas payé.

Pourtant les institutions proposent des archives ouvertes qui offrent des possibilités de dépôts rapides et des services associés.

Le réseau IST de l’Inra a publié dans la newsletter Activ’IST, un numéro dédié aux réseaux sociaux académiques : usages, limites et recommandations de l’Inra. Ce numéro explicite les recommandations de l’Inra pour l’usage des réseaux sociaux au regard de la charte pour le libre accès

Has open access failed?

novembre 3rd, 2014 | Posted by Fanny Dedet in Non classé - (0 Comments)

C’est la question à laquelle répond Matthew Cockerill, co-fondateur de BMC et actuellement Europena Managing Director à Riffyn Inc, dans son blog.

Il répond que l’open access a permis que créer des nouveaux modèles économiques visant à rompre avec la notion pré-existante que les résultats de recherche appartiennent à l’éditeur. Le succès de l’open access est justement dans la prise de conscience par les agences de financement et les établissements de recherche que les résultats doivent être diffusés et non plus cachés derrière la barrière de l’abonnement.

Matthew Cockerill rapporte également que le modèle Gold a permis aux chercheurs de prendre conscience que la publication scientifique avait un cout. Ce cout était rendu transparent par les abonnements gérés par les bibliothèques ou les services IST.

Pour aller plus loin, l’Open Access est rendu obligatoire dorénavant pour les contrats européens d’Horizon 2020. De nombreuses agences de financement au niveau européen ont également une politique similaire. Il faut aller plus loin avec des positions nationales (ex: UK). En France, le rapport « les nouveaux enjeux de l’édition scientifique » de l’académie des sciences du 24 juin 2014 recommande que les modalités de diffusion des publications scientifiques soient réorganisées selon deux axes complémentaires comprenant, d’une part, les archives ouvertes, et d’autre part un Open Access institutionnel, financé selon des accords nationaux entre l’État et les éditeurs, tout en préservant les standards académiques de qualité scientifique. Nous y reviendrons dans un article dédié.

Ce qu’il est possible de rétorquer est que le modèle gold a augmenté les couts globaux de publication et d’accès à l’édition scientifique et les éditeurs ont augmenté leurs bénéfices. Dans les faits, de nombreuses revues ont été  crées en open access, quelques une ont changé de modèle économique et c’est une dynmaique qui va s’accélérer. En paralèlle, d’autres modèles voient le jour : freenium, platinum, fair gold…  ainsi que des expérimentations de revues alternatives basées sur les archives ouvertes.

En conclusion, le paysage de l’édition scientifique a été profondément transformé par l’arrivée de l’open access, obligeant les éditeurs à s’adapter, innover et changer leurs pratiques pour rester compétitifs. Cela s’est fait globalement en faveur des chercheurs avec la possibilité de déposer leur version dans les archives ouvertes, par la création de nouvelles revues et modèles économiques qui permettent un plus vaste choix de publication.

La réponse à la question dépend finalement du point de vue adopté : celui d’un gestionnaire qui cherche à faire des bénéfices, celui des petits éditeurs qui ont subi des désabonnements ou celui de la communauté scientifique qui peut diffuser ses résultats plus largement.

ProdInra référence près de 195 000 productions de l’Inra dont une partie est librement accessible (articles en open access ou avec un embargo terminé, rapports, communications à des congrès, cours, etc.).

Le public de ProdInra, c’est la communauté scientifique mais également les professionnels, les enseignants, les pouvoirs publics et le grand public pour nos productions plus vulgarisées.

Voici les sites qui nous ont amené plus de 100 utilisateurs depuis 1 an et demi :

 

Source Sessions % nouvelles sessions Nouveaux utilisateurs
annuaire.inra.fr 7138 78,31% 5590
www6.inra.fr 1660 35,96% 597
openurl.ist.inra.fr:3410 1338 45,81% 613
www6.rennes.inra.fr 738 66,26% 489
netvibes.com 581 19,79% 115
www6.clermont.inra.fr 446 43,05% 192
www6.versailles-grignon.inra.fr 436 69,27% 302
www6.paca.inra.fr 426 48,83% 208
umr-innovation.cirad.fr 361 62,60% 226
www2.dijon.inra.fr 328 68,29% 224
www6.nancy.inra.fr 237 64,98% 154
mediadoc.asd.local 235 53,62% 126
www7.avignon.inra.fr 210 80,48% 169
www6.val-de-loire.inra.fr 206 40,78% 84
umr-moisa.cirad.fr 184 75,00% 138
fr.wikipedia.org 178 93,82% 167
www6.toulouse.inra.fr 160 61,25% 98
w3.avignon.inra.fr 159 74,21% 118
umr-system.cirad.fr 156 68,59% 107
organic-edunet.eu 153 49,67% 76
jobs.inra.fr 147 68,03% 100
en.wikipedia.org 146 95,89% 140
www6.paris.inra.fr 138 71,01% 98
inra.fr 136 60,29% 82
facebook.com 125 64,00% 80
www6.montpellier.inra.fr 111 72,07% 80
champignonscomestibles.com 105 92,38% 97
fr.mg41.mail.yahoo.com 104 0,96% 1
researchgate.net 103 82,52% 85

Sans surprise, l’annuaire de l’Inra, le site national et notre service SFX sont les sources qui amènent le plus d’utilisateurs.
On retrouve ensuite de nombreux sites de centres, d’unités, de départements de l’Inra.

Pour les réseaux sociaux, ce sera Netvibes, Twitter, Facebook et researchGate. On ne trouve pas dans ces 30 premiers résultats Mendeley, Zotero ou Linkedin.

 

 

 

 

 

Source Sessions % nouvelles sessions Nouveaux utilisateurs
annuaire.inra.fr 7138 78,31% 5590
www6.inra.fr 1660 35,96% 597
openurl.ist.inra.fr:3410 1338 45,81% 613
www6.rennes.inra.fr 738 66,26% 489
netvibes.com 581 19,79% 115
www6.clermont.inra.fr 446 43,05% 192
www6.versailles-grignon.inra.fr 436 69,27% 302
www6.paca.inra.fr 426 48,83% 208
umr-innovation.cirad.fr 361 62,60% 226
www2.dijon.inra.fr 328 68,29% 224
www6.nancy.inra.fr 237 64,98% 154
mediadoc.asd.local 235 53,62% 126
www7.avignon.inra.fr 210 80,48% 169
www6.val-de-loire.inra.fr 206 40,78% 84
umr-moisa.cirad.fr 184 75,00% 138
fr.wikipedia.org 178 93,82% 167
www6.toulouse.inra.fr 160 61,25% 98
w3.avignon.inra.fr 159 74,21% 118
umr-system.cirad.fr 156 68,59% 107
organic-edunet.eu 153 49,67% 76
jobs.inra.fr 147 68,03% 100
en.wikipedia.org 146 95,89% 140
www6.paris.inra.fr 138 71,01% 98
inra.fr 136 60,29% 82
facebook.com 125 64,00% 80
www6.montpellier.inra.fr 111 72,07% 80
champignonscomestibles.com 105 92,38% 97
fr.mg41.mail.yahoo.com 104 0,96% 1
researchgate.net 103 82,52% 85

L’open access donne la possibilité de lire une production scientifique sans barrière financière, technique ou juridique. L’open access ne traite pas de la question de la réutilisation mais bien de l’accès au contenu d’une production scientifique. Si cette production est un ensemble de données brutes, on parle d’open data.

En science, on se contente peu de lire. Nos chercheurs ont pour mission la création de connaissance. Cette création de connaissance se base sur un état des lieux, sur les innovations déjà réalisées. Les scientifiques ont donc besoin de pouvoir citer, réutiliser, créer à partir de résultats antérieurs. Et l’open access ne dit rien sur les conditions de réutilisation. Il faut donc que l’auteur (ou les auteurs) d’une production scientifique applique(nt) une licence décrivant les conditions de réutilisation.

Les grandes institutions qui se sont engagées dans le libre accès (e.g la commission européenne, l’UNESCO, Welcome Trust, Banque mondiale) ainsi que des éditeurs scientifiques Open Access (e.g BMC, Open Access Scholarly Publishers Association) encouragent l’utilisation de la licence CC-BY qui est très libre, ne demandant pour toute réutilisation que la mention des auteurs.

Cette licence permet à n’importe qui (utilisation commerciale possible) de réutiliser tout ou partie de l’œuvre afin d’en créer une nouvelle même largement empruntée au résultat original (pas de restriction Non Derivative). Elle s’oppose donc à la licence CC BY-ND-NC la plus restrictive des creatives commons.

Si la logique des politiques est la diffusion du savoir et la réutilisation la plus large possible permettant de nouvelles créations de valeur, les scientifiques préfèrent eux une licence qui respecte l’intégrité de l’oeuvre originale (ND) et empêche par défaut une réutilisation commerciale (NC). En effet, les scientifiques ne sont pas rétribués financièrement sur leur œuvre produite (sauf Brevet et Certificat d’Obtention Végétale sont des résultats valorisés par une propriété industrielle) contrairement aux auteurs d’œuvres de fiction et ne souhaitent pas que des sociétés puissent générer un revenu sur leur œuvre dont ils n’ont retiré aucun bénéfice si celui, hypothétique, de leur avancement de carrière.
Citons donc le rapport de l’enquête « Open Access Survey: Exploring the views of Taylor & Francis and Routledge authors » (mars 2013) réalisé par l’éditeur Taylor & Francis qui pose la question :

Please indicate in each case if you would be willing to sign the license when publishing your research:

13 143 chercheurs répondant :

Ce qui est intéressant à noter est que les chercheurs sont très majoritairement pour appliquer une licence CC-BY-NC-ND et peu en faveur d’une licence CC-BY. A noter cependant, qu’en fonction des circonstances, ils acceptent le CC-BY à 74% et le CC-BY-NC-ND à 95%.
Ce sondage est important car il a été fait sur un large panel de chercheurs présents sur tous les continents. La tendance restrictive ne peut pas être ignorée par les politiques.

La politique de ProdInra, archive ouverte de l’Inra, prend en compte l’ensemble des éléments présentés et applique, lorsqu’un document ne mentionne pas de licence de réutilisation, la licence CC-BY-NC-ND. En 2014, il sera demandé au chercheur de choisir sa licence au moment du dépôt.
Les notices de ProdInra sont également en CC-BY-NC-ND mais avec un accord possible de réutilisation, en fonction des circonstances, équivalent au CC-BY.

En effet, choisir par défaut une licence plus restrictive permet de l’assouplir en fonction des circonstances. Si la licence est trop permissive au départ, il n’y a plus aucun contrôle possible sur les réutilisations, même celles dont on se passerait bien.

 

(suite…)

Après la communication de la commission européenne « pour un meilleur accès aux informations scientifiques : dynamiser les avantages des investissements publics dans le domaine de la recherche » et la recommandation relative à « l’accès aux informations scientifiques et à leur conservation » du 17 juillet 2012, le conseil de l’Europe réuni à Bruxelles, les 18 et 19 février 2013 a débattu du libre accès aux informations scientifiques.

Image de la salle de réunion

Voici le compte rendu qui a été diffusé :

Libre accès aux informations scientifiques
Le Conseil a tenu un débat d’orientation sur le libre accès aux informations scientifiques provenant des projets de recherche qui bénéficient d’un financement public, en se fondant sur la communication de la Commission intitulée « Pour un meilleur accès aux informations scientifiques : dynamiser les avantages des investissements publics dans le domaine de la recherche » (doc.12847/12) et sur la recommandation y afférente relative à l’accès aux informations scientifiques et à leur conservation (doc.12846/12).
Les États membres se sont dits favorables à l’idée de favoriser un accès plus large et plus rapide aux publications scientifiques afin d’aider les chercheurs et les entreprises à tirer parti des résultats des travaux de recherche qui bénéficient de financements publics. Cela permettra de stimuler la capacité d’innovation de l’Europe, de relever les défis de société et d’offrir aux ci
toyens un accès plus rapide aux découvertes scientifiques.
Les États membres ont pris acte de la proposition de la Commission visant à concevoir des actions expérimentales en matière de libre accès aux données de la recherche et à lancer un projet pilote à cette fin dans le futur programme-cadre pour la recherche « Horizon 2020 ». Le libre accès aux données de la recherche nécessitera de prendre en compte divers autres
aspects tels que les droits de propriété intellectuelle, les questions de sécurité et les règles en m atière de protection des données. Les États membres ont souhaité que soient définies, en concertation avec les act eurs concernés, des politiques claires en matière de libre accès aux publications scientifiques et aux données de la recherche, de conservation et de réutilisation des informations scientifiques e t d’infrastructures électroniques connexes pour la diffusion de ces informations, tant au niveau national qu’au niveau de l’UE.
Ils ont convenu qu’il était nécessaire de promouvoir des normes et des critères de mise en œuvre communs, notamment des infrastructures interopérables, afin de profiter au mieux et de manière durable du libre accès dans un Espace européen de la recherche numérique.
De plus, les ministres ont noté avec satisfaction que la Commission estime que le libre accès aux publications scientifiques devrait être un principe général du futur programme-cadre pour la recherche « Horizon 2020 » et ils ont présenté certaines des initiatives réalisées dans le cadre de leurs programmes nationaux respectifs.
L’optimisation de la diffusion, de l’accessibilité et du transfert des connaissances scientifiques est l’un des objectifs de la création d’un véritable Espace européen de la recherche (EER).
Sources:
http://www.consilium.europa.eu/ueDocs/cms_Data/docs/pressData/fr/intm/135643.pdf
http://openaccess.inist.fr/?Prise-de-position-du-Conseil-de-l